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Moments choisis...
15 octobre 2007

Les deux pensées du week-end

« La vie s'arrête lorsque la peur de l'inconnu est plus forte que l'élan. »

Hafid Aggoune

La résistance au changement est forte, incroyablement forte, n'est-ce pas ? "Dans le temps, on ne faisait pas comme ça, et ça marchait bien..." ; "Avant, on ne réfléchissait pas autant, on avait plus facile..." ; "De mon temps, on n'avait pas tout ce que vous avez, et on n'était pas plus malheureux...".

Ce qui me donne envie de répondre : Oui mais avant, les gens s'éclairaient à la bougie, ou allaient laver leur linge à la rivière, ils n'avaient pas le chauffage, et oui, ils s'en sortaient bien aussi et étaient heureux. Et si on remonte plus loin, ben oui, nos ancêtres vivaient dans les cavernes et devaient tuer des mamouths pour nourrir leur famille c'est gros hein un mamouth, et dangereux avec ça hein...

Il en va de même pour les idées, les comportements, les modes de vie et d'éducation, notre relation avec nous-même et nos relations aux autres... C'est fou ce que l'humanité résiste aux changements, aux nouvelles idées. "C'était quand-même mieux avant" me révolte au plus profond de moi. Heureusement qu'il existe des personnes qui, parfois au prix de leur vie, ont fait face et ont tenu bon, sinon on croirait encore que la Terre est plate ! Vous pensez peut-être que j'exagère, mais c'est ce que je pense.

Ce genre de réflexion permet de nier l'Autre, de ne pas aller plus loin, de ne pas réfléchir, de ne pas se remettre en question et surtout de ne pas être déstabilisé dans ce que nous pensons savoir, dans nos certitudes. Ne pas savoir, rester ancré dans un mode de fonctionnement bien défini, bien huilé, est tellement confortable...!

Hier à belle-maman et mon Chéri, je tentais d'expliquer combien il est néfaste pour un enfant d'être frappé. Je reviens souvent avec ce sujet, mais c'est l'un de mes chevaux de bataille pour l'instant. Pas seulement les fessées et tapes, mais plus globalement le respect dû à l'enfant. Pas moyen de me faire entendre, il paraît que c'est un moyen imparable pour faire écouter un enfant, le faire OBEIR...

Alors j'en viens à un exemple concret, en regardant jouer Dorian, si beau, si tranquille :

- "Cet enfant-là n'est pas le mien, donc je NE PEUX PAS le frapper, et pourtant, il m'écoute bien, plus que bien même."

Et à ma grande surprise, mon Chéri dit :

- "Ah là, elle n'a pas tord..."

Et belle-maman en echo :

- "Oui c'est vrai, elle n'a pas tord..."

Ouaips, Viviane, ouane poynt...! Uhuhu

Qu'est-ce qui a résonné en eux à ce moment-là, je ne sais pas, mais vous ne pouvez imaginer mon soulagement et l'apaisement que j'ai ressenti à entendre cette reconnaissance de la part des personnes les plus résistantes de mon entourage proche...

En tout cas, que ça plaise ou non, je répète régulièrement à Dorian qu'il est interdit de frapper, même les gens qui sont en prison. C'est puni par la loi. Nan mais...

« Le monde déteste le changement, c'est pourtant la seule chose qui lui a permis de progresser. »

Charles F. Kettering

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